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FREcl13_EBertin_strbrdfrtLongueur : 177m

Largeur : 15m84

Tirant d’eau : 5m44

Déplacement officiel 5886 tonnes

Déplacement max. 8480 tonnes

Le numéro d’immatriculation de l’Émile BERTIN était le 173.

De nos jours, l'Allemagne est un pays ami avec lequel nous avons plaisir à échanger. Ce n'était pas le cas dans la période d'entre deux guerre ou l'Allemagne était le seul pays contre lequel on imaginai avoir à lutter. On envisageait des programmes de minage à grande échelle afin de paralyser la kriegsmarine. Un programme de minage à grande échelle ne peut être mené que par des bâtiments de surface. C'est pour répondre à ce besoin que le Pluton à été lancé mais il apparu vite peut utile. On envisagea donc un navire plus polyvalent. Nous sommes aussi à une période où le traité de Londre limite les constructions de navires de guerre. La décision est prise le 18 décembre 1928, ce sera un « croiseur léger mouilleur de mine de 5980 tonnes Washington  ». L'équipement nécessaire au mouillage des mine sera amovible. Il ne sera d'ailleurs jamais utilisé.

Le Bertin n'était quasiment pas blindé. Seule le pont et le blockhaus était blindé de 20mm. Par contre, le Bertin était compartimenté en 14 tranches. Ainsi, un projectile pouvait le traverser de par en par sans pour autant le faire couler.

La machinerie de propulsion occupait 3 compartiments qui enfermaient 6 chaudières Penhoët et 2 compartiments dans lesquels étaient répartis 4 turbines Parsons à engrenages actionnant 4 hélices et développant une puissance totale de 102000 chevaux. Cette machinerie était naturellement placée au centre du navire pour assurer une bonne assiette au navire.




Le carburant et les soutes à eau se trouvaient au niveau du dernier pont pour limiter autant que possible la gite en cas de mer formées.

Le Bertin était très rapide et il dépassa la la vitesse record de 40 nœuds pendant l’essai du 4 aout 1934. La vitesse de pointe officielle de l’Émile BERTIN était de 34 nœuds.

A titre de comparaison, le tableau ci-dessous donne les vitesses de pointe des navires actuels :

Charles de GAULLE

27 nœuds

261,50 m

35.500 tonnes

Foudre

21 nœuds

168 m

8.190 tonnes

Cassard

30 nœuds

139 m

3.900 tonnes

Jeanne d’Arc*

26,5 nœuds

182 m

10.575 tonnes

Duquesne

34 nœuds

157,60 m

5.335 tonnes

* attention il s’agit du porte-hélicoptères d’aujourd’hui et non du croiseur Jeanne d’Arc de l’époque.



Cependant, la navigation à grande vitesse dans une mer difficile sous des conditions de charge a certainement dû être différente de par la légèreté de la construction.

Il fallut d’ailleurs consolider la coque après l’entrée en service pour permettre les salves de tirs.

L’Émile BERTIN avait une autonomie de 11.100 km à 15 nœuds.



Sur le pont de teugue, une catapulte était installé ce qui permettait le catapultage d’un hydravion modèle GL.832. Au retour, celui-ci amerrissait avant d’être récupéré à bord à l’aide des grues. Mais ce n'était pas possible par mer formé et la valeur militaire de ces avions n'était pas bien élevé.

Pendant la navigation, l’hydravion était rangé dans un hangar entre les deux cheminées.



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Les quartiers des officiers étaient rassemblés à l’arrière du bâtiment, là ou le tangage se fait le moins sentir. Plus on progressait vers l’avant du navire, plus on descendait dans la hiérarchie. (C’est à l’avant que le tangage est le plus pénible.)

Au niveau du premier pont, l’amiral et le commandant disposaient chacun d’une salle de bain avec baignoire, lavabo, bidet et toilette. L’amiral avait une chambre un bureau, une salle a manger et un salon. Une cuisine lui était entièrement dédiée. Le commandant avait une chambre, et un bureau.

Juste en dessous, au niveau du pont principal, le commandant en second avait sa chambre et son bureau. Il partageait une salle de bain avec toilette ainsi qu’un carré avec les autres officiers supérieurs.

Au même niveau, plus en arrière, les officiers subalternes avaient aussi leur chambre personnelle mais partageaient une salle de bain et un toilette. Ils avaient aussi un carré sur l’arrière du bâtiment (juste devant une soute à essence).

Sur ces deux ponts, à l’avant, se trouvait les postes d’équipages dans lesquels dormaient jusqu'à 86 matelots et quartier maitres dans des hamacs qu’il fallait ranger le jour pour installer les tables le temps des repas.

L’armement :

L’armement lourd était constitué de 9 pièces de 152 mm modèle M1930, qui lançaient des projectiles de 54,17 Kg dans un rayon de 26,474 km. Ces 9 pièces étaient réparties sur 3 tourelles triples (2 à l’avant, une à l’arrière).

Ces tourelles triples, nouvelles dans la conception française, étaient électro-hydrauliques, l’élévation maximum était de 45°.

Le navire possédait aussi 6 tubes lance-torpilles de 550 mm et pouvait embarquer 200 mines.

L’armement antiaérien était constitué de 6 canons de 90 mm AA, 8 canons de 37 mm AA et 6 mitrailleuses de 13 mm AA.

L’armement secondaire fut entièrement regroupé à l’arrière du navire autour de l’abri du pont postérieur, avec le petit AA sur le gaillard d’avant à côté de la structure de la passerelle.

Le point faible de l'Emile Bertin était bel et bel la défense anti-aérienne.

Les modifications:

Le Bertin à subit 3 campagnes de modifications. Intéressons nous à la plus importante, celle de 1943.

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Le point faible de l'Emile Bertin est son armement anti-aérien. Il fut l'objet principal des modification.

2 canons jumeaux de 90mm furent aussi ajoutés sur le pont principal au milieu du navire, à coté des tubes lance-torpilles. La nécessité d’augmenter la défense anti-aérienne à conduit à récupérer de la place sur le pont. Les hydravions peut utiles furent retirés ainsi que la catapulte et le hangar.

Quatre quadruples modèle US de 40 mm furent installés (deux dans les ailes bâbord et tribord de la passerelle et deux derrière la cheminée).

Vingt 20mm simples furent ajoutés autour de la passerelle, au milieu du navire, et sur la poupe. Tous les modèles légers français AA furent débarqués.

Le navire fut aussi équipé d’un radar et d’une écoute sous-marine asdic.

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L'Émile BERTIN après les modifications

Le Bertin quitte Philadelphie le 6 décembre 1943.

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